Monsieur Verdoux Charles Chaplin 1947
123 mns .avi
Un employé de banque parisien, Henri Verdoux, est réduit au chômage par la crise de 1929. Pour subvenir aux besoins de sa femme invalide et de son fils, il épouse de riches veuves qui meurent rapidement après les noces…..
Commentaires :
Charles Chaplin jugeait, sans fausse modestie, que Monsieur Verdoux était “le film le plus intelligent et le plus brillant de toute sa carrière”.
C’est en tout cas la plus noire de ses comédies : l’histoire d’un tueur en série qui finit sur la guillotine. Mais, comme Chaplin le disait toujours, la comédie n’est jamais très loin de la tragédie et de l’horreur.
“Dans des circonstances appropriées, le meurtre peut être comique”, écrivait-il.
L’idée originale a été suggérée par Orson Welles. C’était à l’origine un projet de documentaire dramatique sur le légendaire assassin français Henri-Désiré Landru, exécuté en 1922 après avoir tué au moins dix femmes, deux chiens et un jeune garçon.
Dialogues :
Mr Verdoux :
“Quant à l’assassinat collectif, le monde ne l’encourage-t-il pas ? Ne construit-il pas des armes de destruction dans le seul but d’assassiner en masse ?”
Et il dit à un journaliste venu l’interroger dans sa cellule : “Un meurtre fait un bandit, des millions, un héros. Le nombre sanctifie.”
L’air du Temps 1947 :
De tels sentiments étaient profondément suspects dans l’Amérique des années quarante, qui était déjà entrée dans l’atmosphère paranoïaque et la chasse aux sorcières des années de guerre froide. Le Breen Office, bureau d’autocensure du cinéma américain, commença par rejeter le scénario dans sa totalité, affirmant qu’il « contestait la structure sociale actuelle », bien que l’histoire soit située en France entre les deux guerres mondiales. En fin de compte, l’organisme se satisfera de quelques coupes seulement, mais la pudibonderie de l’époque exigea la suppression de toutes les scènes indiquant que mari et femme pourraient partager le même lit, ou qu’une jeune femme pourrait être une prostituée.
Charles Chaplin :
« Je crois qu’une démocratie qui ne peut pas contenir tous ses ennemis, aussi virulents soient-ils, est finie en tant que démocratie. » Bien sûr, Chaplin n’était pas l’ennemi de l’Amérique, mais il en était incontestablement le critique à travers le personnage de Verdoux, dans une société où toute critique était profondément mal vue.
- Spoiler:
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