SushiLova !! Spammer d'undastyle
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| Sujet: Do You Like Hitchcock ? Aix en Pce (13) Jeu 23 Oct - 18:46 | |
| Do you like HITCHCOCK ? 22 octobre-10 novembre 2008« Certains metteurs en scène filment des tranches de vie, moi je filme des tranches de gâteau. »Alfred Hitchcock Né en 1899, mort en 1980, Alfred Hitchcock a réalisé près de 60 films, construisant l’une des œuvres cinématographiques les plus importantes du XXe siècle. Une oeuvre initiée à la grande époque du cinéma muet en Angleterre, et qui s’achève à la fin des années 70 aux États-Unis. Une œuvre qui a également su conjuguer un succès public planétaire à une véritable reconnaissance critique et historique, et qui est aujourd’hui considérée comme l’égale de celle d’un Mozart ou d’un Delacroix. Cinéaste, Hitchcock était aussi un créateur de formes, utilisant le cadre, la couleur, la lumière ou la musique avec la même virtuosité pour produire dans (ou avec) quasiment chacun des films qu’il a réalisés ce que Godard appelait des « leçons de mise en scène »… ou ce qu’Hitchcock lui-même appellait des « tranches de gâteau ». L’Institut de l’Image lui rend hommage en 14 films… pour commencer. Chantage – Blackmail (GB, 1929) 97 min (version muette) Scén. : Alfred Hitchcock, Ben W. Levy, Charles Bennett Int. : Anny Ondra, John Longden, Sara Allgood...Un jeune policier, Frank, est marié avec Alice. Celle-ci, après avoir flirté avec un peintre, repousse ses avances et finit par le tuer avec un couteau à pain. Un passant, Tracy, voit sortir Alice de chez le peintre et décide de la faire chanter avec un gant trouvé sur les lieux du crime…Il existe deux versions de Chantage, film tourné à la période charnière du passage du cinéma muet au parlant : une version muette, et une version sonore. C’est la première qui est proposée ici. On trouve dans Chantage l’un de ces grands morceaux de bravoure qu’affectionnait Hitchcock, à savoir une mémorable poursuite dans le décor du British Museum de Londres… ................................... Meurtre – Murder (GB, 1930) 108 min Scén. : Alma Reville Int. : Norah Baring, Herbert Marshall…Une comédienne est assasinée et Diana, l’une de ses collègues, est immédiatement accusée du meurtre, jugée et condamnée à mort. Mais un membre du jury, Sir John Menier, un célèbre acteur de théâtre, est convaincu de l'innocence de Diana…Comme Chantage, Meurtre propose déjà la plupart des motifs qui feront à la fois la réussite esthétique et le succès commercial des plus grands films du cinéaste. ...................................................... L’homme qui en savait trop – The Man Who Knew Too Much (GB, 1934) 85 min Scén. : Edwin Greenwood, A.R. Rawlinson Int. : Leslie Banks, Edna Best, Peter Lorre…Bob et Jill Lawrence, un couple de touristes anglais, sont en vacances à Saint-Moritz, en Suisse. Dans leur hôtel, ils recueillent les dernières paroles d'un espion français, assassiné sous leurs yeux : "Un attentat doit être commis contre une personnalité étrangère à l'Albert Hall". Leur fille Betty est kidnappée…Cette première version de "L’homme qui en savait trop" (dont le remake sera réalisé par Hitchcock aux USA en 1955, avec James Stewart) est inspirée de plusieurs faits divers authentiques, notamment de l'histoire du peintre Peter, qui avait tenté de commettre un attentat à l'Albert Hall au début du siècle. .............................................. Soupçons – Suspicion (USA, 1941) 100 min Scén. : Samson Raphaelson, Joan Harrison, Alma Revile Int. : Cary Grant, Joan Fontaine, Cedric Hardwicke…Lina McKinlay, fille d'un riche général, épouse John Aystgarth, coureur et dépensier. Il monte une affaire immobilière avec son ami Beaky. Mais quand celui-ci meurt subitement, Lina soupçonne son mari d'être le coupable. Elle est alors persuadée qu'il veut se débarrasser d'elle…« Dans cette histoire d'extrême déréliction d'un couple où la femme est aux prises avec une névrose obsessionnelle difficilement gérable (son mari est-il un assassin ? S'apprête-t-il à la supprimer ?) et où chaque regard, chaque parole, chaque geste de l'homme est placé sous le signe du soupçon (la scène du verre de lait fait partie des dix morceaux d'anthologie de l'Histoire du cinéma), le maître du suspense oscille sans relâche entre comédie romantique et drame criminel (…).» Sandrine Fillipetti (Objectif cinéma) ......................................................... Les enchaînés – Notorious (USA, 1946) 101 min (copie neuve) Scén. : Ben Hecht Int. : Cary Grant, Ingrid Bergman, Claude Rains…Huberman, un espion nazi, est condamné par un tribunal américain. Sa fille, Alicia, qui n'a jamais été nazie, mène une vie dissolue. Un agent du gouvernement, Devlin, lui propose une mission, qu'elle accepte : Alicia est chargée de prendre contact avec un ancien ami de son père, Sebastian, sont la vaste demeure à Rio sert de repaire aux Nazis réfugiés au Brésil…L’un des chefs-d’œuvre d’Hitchcock, célèbre pour son « plus long baiser de l’histoire du cinéma ». ..................................... La corde – Rope (USA, 1948) 80 min (copie neuve) Scén. : Arthur Laurents, Ben Hecht Int. : James Stewart, Farley Granger, John Dall…Un couple d’étudiants bourgeois tue un de leurs camarades afin de séduire l’un de leurs professeurs, auteur d’une théorie sur le droit d’une élite de pouvoir tuer toute personne considérée comme inférieure. Après avoir enfermé le cadavre dans une malle, le couple convie amis, professeur et parents du défunt à un buffet servi sur cette fameuse malle sans que chacun puisse se douter de ce qu’elle renferme…« Je crois que ce film représente quelque chose de très important dans une carrière ; c’est la réalisation d’un rêve que tout metteur en scène doit caresser à un certain moment de sa vie, c’est le rêve de vouloir lier les choses afin de n’obtenir qu’un seul mouvement. » François Truffaut (Hitchcock/Truffaut) Présenté par Stéphane du Mesnildot mercredi 22 octobre à 14h.................................................. La loi du silence – I Confess (USA, 1952) 95 min Scén. : William Archibald, George Tabori Int. : Montgomery Clift, Anne Baxter, Karl Malden…Un prêtre, le père Logan, recueille les aveux de Keller, un jeune immigré allemand, qui a assassiné un avocat. Le secret de la confession empêche Logan de le dénoncer. Il se laisse accuser du meurtre à la place de Keller.…« Le sujet du film est, une fois de plus, le thème du transfert de culpabilité, mais renouvelé ici par la religion et par une idée absolue de la confession. À partir du moment où Montgomery Clift a reçu en confession l’aveu du crime (…), c’est réellement lui qui devient coupable et c’est bien comme cela que l’entend l’assassin. » François Truffaut (Hitchcock/Truffaut) Présenté par Stéphane du Mesnildot mercredi 22 octobre à 15h45........................................................... Fenêtre sur cour – Rear Window (USA, 1954) 112 min (copie neuve) Scén. : John Michael Hayes Int. : James Stewart, Grace Kelly, Raymond Burr …Jeff est immobilisé chez lui, la jambe dans le plâtre. Pour se distraire, il observe ses voisins, de l’autre côté de la cour, à l’aide du téléobjectif de son appareil photo. C’est ainsi qu’il en arrive à soupçonner l’un d’entre eux d’avoir assassiné sa femme…« De l'autre côté de la cour, vous avez chaque genre de conduite humaine, un petit catalogue des comportements. Il fallait absolument le faire sans quoi le film aurait été sans intérêt. Ce que l'on voit sur le mur de la cour c'est une quantité de petites histoires, c'est le miroir d'un petit monde. Et toutes ces histoires ont pour point commun l'amour. » Alfred Hitchcock (Hitchcock/Truffaut) Présenté par Caroline San Martin et Pascal Génot jeudi 6 novembreà 20h45 Caroline San Martin et Pascal Génot sont co-fondateurs et rédacteurs de la revue d'études cinématographiques Lignes de fuite ................................. Le faux coupable – The Wrong Man (USA, 1957) 105 min Scén. : M. Anderson, A. MacPhail Mus. : Bernard Herrmann Int. : Henry Fonda, Vera Miles, Anthony Quayle…Manny Balestrero est contrebassiste dans une boîte de nuit à la mode. En allant emprunter de l'argent sur sa police d'assurance, il est « reconnu » par les employés du bureau comme étant l'auteur d'un hold-up qui a eu lieu quelques semaines plus tôt au même endroit. Dès lors, Manny devient coupable d’un crime qu’il n’a pas commis…« Avant d’être une leçon de morale, The Wrong Man est à chaque minute une leçon de mise en scène. » Jean-Luc Godard .......................................... Sueurs froides – Vertigo (USA, 1958) 128 min Scén. : Samuel A. Taylor, Alec Coppel, d’après le roman "D’entre les morts" de Boileau et Narcejac Mus. : Bernard Herrmann Int. : James Stewart, Kim Novak…Scottie Ferguson, un ancien flic reconverti détective privé, est chargé par un ami de surveiller sa femme, Madeleine, dont le comportement est devenu bien étrange. Pendant l’une de ses filatures, Scottie sauve Madeleine de la noyade, alors qu’elle tentait de se suicider, et tombe éperdument amoureux de la jeune femme…Peut-être la plus incroyable histoire d’amour de l’Histoire du cinéma. Vertigo est l’un des chefs-d’œuvre d’Hitchcock, au même titre que Psychose ou La mort aux troussses. ..................................................... La mort aux trousses – North by Northwest (USA, 1959) 136 min Scén. : Ernest Lehman Mus. : Bernard Herrmann Int. : Cary Grant, Eva Marie Saint, James Mason, Martin Landau…À la suite d'un quiproquo, le paisible publiciste Roger Thornhill est pris pour un espion et échappe de peu à une tentative d'assassinat, commise par les hommes de main d'un certain Philip Vandamm. Peu après, il est recherché par toutes les polices d'Amérique pour le meurtre d'un diplomate au Palais des Nations-Unies...Classique parmi les classiques, La mort aux trousses est cette année au programme du Baccalauréat cinéma, tandis que depuis plusieurs années, la partition inoubliable de Bernard Herrmann est au programme du Bac musique. ......................................... Psychose – Psycho (USA, 1960) 109 min Scén. : Joseph Stefano, d’après le roman de Robert Bloch Mus. : Bernard Herrmann Int. : Anthony Perkins, Janet Leigh, Vera Miles, John Gavin…Phœnix (Arizona). Pour pouvoir épouser son amant Sam Loomis, Marion Crane vole 40 000 dollars à son patron. Elle fuit en voiture mais elle est contrainte par la pluie à s'arrêter dans un motel. Elle y meurt sauvagement poignardée, alors qu'elle prenait une douche…L’influence de "Psychose" sur le film d’horreur contemporain a été aussi importante que celle de "La mort aux trousses" sur le film d’action. L’influence du cinéma d’Hitchcock ne cesse de se vérifier inlassablement, rappelant à tous ce qu’ils doivent au « maître du suspens »…. ................................................... Les oiseaux – The Birds (USA, 1963) 120 min Scén. : Evan Hunter, d’après une nouvelle de Daphné du Maurier Mus. : Bernard Herrmann Int. : Tippi Hedren, Rod taylor, Jessica Tandy…Une jeune femme, Melanie Daniels, rencontre chez un marchand d'oiseaux un séduisant avocat, Mitch Brenner, qui cherche des Inséparables pour les offrir à sa jeune sœur, Cathy. Par jeu, Melanie achète les oiseaux et les apporte en voiture à Bodega Bay, où Cathy habite avec sa mère. Dès son arrivée, elle est blessée au front par une mouette…« Je n’aurais pas tourné le film s’il s’était agi de vautours ou d’oiseaux de proie ; ce qui m’a plu est qu’il s’agissait d’oiseaux ordinaires, d’oiseaux de tous les jours. » Alfred Hitchcock (Hitchcock/Truffaut) Présenté par Stéphane du Mesnildot vendredi 24 octobre à 20h30.......................................................... Pas de printemps pour Marnie – Marnie (USA, 1964) 130 min Scén. : Jay Presson Allen, d’après le roman de Winston Graham Mus. : Bernard Herrmann Int. : Tippi Hedren, Sean Connery, Diane Baker…Marnie, une cleptomane, travaille dans différentes entreprises qu'elle cambriole. Un éditeur, Mark Rutland, l'engage comme secrétaire. Lorsqu'elle s'enfuit avec la caisse, il la retrouve et la demande en mariage. Mais quel traumatisme enfoui dans la mémoire de la jeune femme la pousse à voler ?Le dernier grand film d’Hitchcock, qui inspira à François Truffaut la fameuse formule du « grand film malade »… Vendredi 24 octobre à 18h30, conférence de Stéphane du Mesnildot : « Aimez-vous Hitchcock ? » (entrée libre).
Stéphane du Mesnildot est journaliste à l’Écran Fantastique et a écrit dans de nombreuses revues de cinéma. Il est également l’auteur de deux livres, l’un consacré à l’œuvre du cinéaste espagnol Jess Franco (aux éditions Rouge Profond), l’autre au film d’Alfred Hitchcock La mort aux trousses, aux éditions des Cahiers du Cinéma (2008). | |
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